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14 décembre 2018 5 14 /12 /décembre /2018 05:43
1129 - Unicité.




L'intelligence divine

se transmet à travers des milliards d'années

pour affleurer à notre conscience

comme une mémoire de l'éternité.

Nous sommes cousins des fleurs

et ancêtres du vent qui les féconde.

Nous sommes des pays de mer,

nous sommes les descendants fous des coquillages.

Nous sommes, dans le rêve de la terre,

chrysalides et larves, empreintes des étoiles

et dans les étreintes éternelles

nous respirons la lumière cosmique.

Et de l'amour, nous réapprenons

les circuits délicieux de l'intelligence divine,

la sensation palpitante de la vie.




Rolando Toro Araneda

Tiré de L'Alfabeto della Vita

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8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 07:21
1128 - Nudité.



Tout est beau dans ce qui se dévoile


Iliade, XXII, 73

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2 décembre 2018 7 02 /12 /décembre /2018 19:03
1127 - Orly .



Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu`eux deux
La pluie les a soudés
Semble-t-il l`un à l`autre
Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu`eux deux

Et je les sais qui parlent
Il doit lui dire: je t`aime
Elle doit lui dire: je t`aime
Je crois qu`ils sont en train
De ne rien se promettre
C`est deux-là sont trop maigres
Pour être malhonnêtes;.....

Jacques Brel

Extrait de " Orly "


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18 novembre 2018 7 18 /11 /novembre /2018 07:23
1126 - Au tournant de Figeirolles.



On dit souvent qu'il faut : " joindre l'utile à l'agréable ", au tournant de Figeirolles, je suggère de : " joindre l'agréable à l'utile "!.

Roland Mousquès.




Roland a été un pionnier du renouveau des Cévennes, et il a fait partie de la génération des "néos" qui a contribué à repeupler le pays dans les années 70 et 80. Il s'est installé artisan et s'est passionné pour le travail de la pierre.

Roland a aussi été un pionnier du renouveau de la pierre sèche en tant qu'artisan et un des membres fondateur de l'association des ABPS au début des années 2000.

Il a aussi fait partie de l’association l'Espinas dans les années 90. Il était un rédacteur régulier du Vent des Bancels. Il a été une cheville ouvrière de la restauration du Moulin de Bonijols. Il a participé aussi à la création de l’Association des Métiers d'Art en Cévennes et au festival des Métiers d'Art au Pont de Montvert. Le tournant de Figeirolles, avec ses murs en pierre sèche courbés, ses serpents de granit ondulant dans le schiste, ses empilements de galets, ses cairns bâtis, est un de ses chefs œuvre les plus connus, interpellant chacun des automobilistes ou passants se rendant du Col de Banette à Vialas.

Avec sa belle moustache, son regard malicieux et pétillant, Roland était un être curieux, intelligent, aimant dialoguer, demandant toujours à être convaincu par des arguments construits, et ainsi il savait élever son interlocuteur dans sa propre réflexion.

Roland nous a quitté le 12 Novembre dernier

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8 novembre 2018 4 08 /11 /novembre /2018 05:48
1125 - La mémoire et la mer.

La marée, je l'ai dans le cœur
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite sœur, de mon enfance et de mon cygne
Un bateau, ça dépend comment
On l'arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament
Des années lumières et j'en laisse
Je suis le fantôme jersey
Celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brume en baiser
Et te ramasser dans ses rimes
Comme le trémail de juillet
Où luisait le loup solitaire
Celui que je voyais briller
Aux doigts du sable de la terre

Rappelle-toi ce chien de mer
Que nous libérions sur parole
Et qui gueule dans le désert
Des goémons de nécropole
Je suis sûr que la vie est là
Avec ses poumons de flanelle
Quand il pleure de ces temps-là
Le froid tout gris qui nous appelle
Je me souviens des soirs là-bas
Et des sprints gagnés sur l'écume
Cette bave des chevaux ras
Au ras des rocs qui se consument
Ô l'ange des plaisirs perdus
Ô rumeurs d'une autre habitude
Mes désirs dès lors ne sont plus
Qu'un chagrin de ma solitude

Et le diable des soirs conquis
Avec ses pâleurs de rescousse
Et le squale des paradis
Dans le matin mouillé de mousse
Reviens fille verte des fjords
Reviens violon des violonades
Dans le port fanfare les cors
Pour le retour des camarades


Ô parfum rare des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais, géométrisant,
Mon âme au creux de ta blessure
Dans le désordre de ton cul
Poissé dans des draps d'aube fine
Je voyais un vitrail de plus,
Et toi fille verte, mon spleen

Les coquillages figurant
Sous les sunlights cassés liquides
Jouent de la castagnette tant
Qu'on dirait l'Espagne livide
Dieux des granits, ayez pitié
De leur vocation de parure
Quand le couteau vient s'immiscer
Dans leur castagnette figure
Et je voyais ce qu'on pressent
Quand on pressent l'entrevoyure
Entre les persiennes du sang
Et que les globules figurent
Une mathématique bleue,
Dans cette mer jamais étale
D'où me remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles

Cette rumeur qui vient de là
Sous l'arc copain où je m'aveugle
Ces mains qui me font du fla-fla
Ces mains ruminantes qui meuglent
Cette rumeur me suit longtemps
Comme un mendiant sous l'anathème
Comme l'ombre qui perd son temps
À dessiner mon théorème
Et sur mon maquillage roux
S'en vient battre comme une porte
Cette rumeur qui va debout
Dans la rue, aux musiques mortes
C'est fini, la mer, c'est fini
Sur la plage, le sable bêle
Comme des moutons d'infini...
Quand la mer bergère m'appelle

Léo Ferré

" La mémoire et la mer "

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4 novembre 2018 7 04 /11 /novembre /2018 08:53
1124 - Land-graffeur.


La poésie est une expérience du monde, la poésie vit.

herman de vrie

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1 novembre 2018 4 01 /11 /novembre /2018 12:20
1123 - Il fut


En mourant, son écorce disparut et sa nudité fit apparaitre une tortuosité qu'il avait toujours essayer de cacher. Tout ce qu'il fut devint alors visible, lui donnant une allure magnifiquement solennelle mais surtout une dimension éternelle !

Géco

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30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 13:13
1122 - Jean des pierres.

Il y a eu un temps où l'on n'aurait trouvé personne, sur toute la baie d'Audierne, pour élever un mur de galets autour d'un champ sans demander les conseils et le secours de celui qu'on appelait Jean des Pierres. Quand nous l'avons connu, c'était un vieil homme au visage torturé, le seul être vivant capable de comprendre les paroles qui sortent des galets de mer quand le vent y passe.
Ce pouvoir lui était venu dans sa douzième année. Par un jour de grand vent, il gardait ses deux vaches maigres sur la falaise. Sa mère lui avait bien recommandé de tenir l’œil sur l'une des bêtes, la Rouge, à l'humeur assez folle pour le présent. D'habitude, l'enfant s'étendait à son aise dans une de ces fosses à brûler le goémon qui ressemblent à de longs cercueils garnis de pierres plates.
Mais, ce jour‑là, il n'avait pas envie de trop laisser vaguer la Rouge. Elle aurait tôt fait de filer, la sournoise, vers la palud de Plovan, où il y avait certaines herbes d'une saveur sans pareille. Une fois, déjà, il avait couru toute une nuit pour la retrouver, au risque de se noyer dans les étangs.

Il choisit de s'asseoir sur l'herbe, le dos appuyé contre le mur de pierres sèches et de galets qui serpentait le long de la côte, à quelques pas du bord de la falaise. Le vent de mer ne cessait pas de forcir. Il sifflait sur tous les tons dans les sept cents trous du mur. De petits galets libres commencèrent à taper des coups pressés. D'autres, plus lourds, se décalaient sourdement dans les rafales. Ceux de la crête, larges et plats, frottaient les uns sur les autres avant de glisser dans l'herbe. Un coquillage, pris dans les pierres, chantait clair et aigu comme un enfant de chœur. Et puis, tout le mur se mit à bruire en tempête. Jean ne regardait plus la Rouge. Il avait fermé les yeux et il se trouvait bien de la grande rumeur de galets. La tête commençait à lui tourner quand, tout d'un coup, IL LUI FUT DONNE DE LES COMPRENDRE MOT A MOT, pour le tourment de toute sa vie.....

Légende Bretonne

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23 octobre 2018 2 23 /10 /octobre /2018 19:12
1121 - Fêlés


Bienheureux les fêlés car ils laissent passer la lumière.

Michel Audiard

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20 octobre 2018 6 20 /10 /octobre /2018 04:50
1120 - Résurrection.






Nous regardons pétrifiés, immobiles eux aussi ou évoluant lentement sur le fond d’un firmament nocturne, les hiéroglyphes de l’invisible. Nous les regardons : des forces qui sommeillaient en nous et attendaient depuis des millénaires, depuis le commencement, obstinément, patiemment, les forces qui éclatent dans la violence et le rutilement des couleurs, qui déroulent les espaces et engendrent les formes des mondes, les forces du cosmos se sont levées en nous, elles nous entraînent hors du temps dans la ronde de leur jubilation et ne nous lâchent pas, elles n’arrêtent pas – parce que même elles ne pensaient pas qu’il fût possible d’atteindre « un tel bonheur ».
L'art est la résurrection de la vie éternelle.


Michel Henry

Voir l'invisible. Sur Kandinsky,



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